Musée des Antiquités du Proche-Orient, Vorderasiatisches Museum

Le Vorderasiatisches Museum, est considéré comme l'un des plus réputés en matière d'art oriental, au même titre que le British Museum de Londres ou le Louvre.

Pergamon Museum, Vorderasiatisches Museum, le Musée de Pergame, le Musée des Antiquités du Proche-Orient

Histoire du Vorderasiatisches Museum

La Fondation du musée

Les fonds furent constitués entre 1820 et 1930, donnant naissance au fil des années tout d'abord à une collection royale, puis nationale, de renommée internationale. Les collections sont exposées au Musée de Pergame, sur l'Ile des Musées.

Deux pièces maîtresses

Les deux pièces maîtresses du Musée des Antiquités du Proche-Orient, à savoir la Porte d'Ishtar et la Voie processionnelle de Babylone, remontent au règne du roi de Babylone Nabuchodonosor II, vers 580 av. J-C. Les façades, recouvertes de tuiles émaillées jaunes et bleues, sont considérées comme les éléments les plus estimés de l'art proche-oriental.

Collection du Vorderasiatisches Museum

La Porte d'Ishtar

La Porte d'Ishtar est décorée de dragons, animaux sacrés du dieu de la cité de Marduk, et de taureaux, animaux fétiches du dieu Hadad, divinité de la foudre et de l'orage. Dans l'aile gauche de la porte figure une inscription en lettres cunéiformes, qui relate en quelle occasion l'imposant monument fut construit.

De part et d'autre de la porte se trouvent deux fragments de la paroi de la salle du trône de Nabuchodonosor II, qui elle, est ornée d'une frise de lions en marche. La partie supérieure de ces façades est décorée de formes végétales, richement travaillées.

La Voie processionnelle de Babylone

A l'instar de la salle du trône de Nabuchodonosor II, les façades de la Voie des Processions sont toutes ornées d'une rangée de lions en marche, animaux sacrés d'Ishtar, déesse babylonienne de la guerre et de l'amour.

A l'origine, la Voie processionnelle mesurait 300 m de long sur 16 m de large. Une maquette située dans une pièce attenante permet aux visiteurs de se faire une idée plus précise des dimensions ramenées à l'échelle de la cité.

Même si la majeure partie des lions sont d'origine, certaines briques ont du être refaites pour les besoins de la reconstitution de la façade.

Sculptures et architecture de la Syrie primitive et de l'Anatolie

La frise de basalte de Tell Halaf présente des scènes de chasse et de combat ainsi que des cérémonies religieuses.

Les lions de granit géants de la porte de la cité de Sam'al (Sendjirli) furent érigés au début du VIIIe s. av. J-C.

Parmi les autres pièces de choix, figurent la statue d'un oiseau géant de Gerdechin (780 av. J-C) et la statue monumentale du dieu de l'orage et de la foudre Hadad (900 av. J-C).

Les reliefs en gypse du sanctuaire rupestre de Yazilika, l'ancienne capitale hittite, remontent au XIVe s. av. J-C. Ils relatent une procession des divinités des dieux de la forêt et de l'orage.

Le Musée des Antiquités du Proche-Orient, Porteurs de javelots de la Garde du Grand Roi Darius I

L'Art mésopotamien

Le moulage de la statue du roi Hammourabi (1728 av. J-C), dont la statue originale se trouve au Louvre, présente un texte cunéiforme, appelé code d'Hammourabi.

La mosaïque murale en argile colorée datant du troisième millénaire avant notre ère provient du temple de la déesse Innin.

A noter, les restes de deux monuments antérieurs à la porte d'Ishtar (595 - 585 av. J-C.) décorés également de dragons en relief non émaillé.

Le bas-relief présentant des Porteurs de javelots de la Garde du Grand Roi Darius I (521-486 av. J-C) est considéré comme l'une des pièces les plus remarquables du Musée du Proche-Orient de Pergame.

Les reliefs muraux assyriens

Le roi assyrien Assurnasirpal figure sur deux reliefs (IXe s. av. J-C), qui ornaient les murs de son palais à Nimroud. Le plus connu des reliefs le représente chassant le lion.